Localisation de quelques clichés de J. M. Cañellas pris à Paris
lun. 01 juin 2020 01h35
Je poursuis ma remontée du fleuve Cañellas, en cherchant à identifier les points de halte du photographe. J’avais déjà commencé à le faire de manière un peu brouillonne dans mes deux billets précédents (ici et ici). Je poursuis donc ci-après cette revue des clichés pris à Paris par Josep Maria Cañellas.
La plupart sont recensés dans le catalogue du musée de l’Empordà ou la brochure de Fourquier1. Entre ces deux sources et quelques autres clichés reproduits sur des sites de ventes aux enchères, j’ai décompté une cinquantaine d’« instantanés » de Cañellas, pour l’essentiel pris à Paris intra muros. Ils sont le plus souvent signés et numérotés. C’est cette numérotation que je reprends ci-dessous.
Certaines vues sont très facilement reconnaissables et je n’en ferai pas état ici ; d’autres le sont moins ou beaucoup moins et c’est ce qui va m’occuper dans ce qui suit. Je me suis aperçu que les descriptions qui les accompagnent — lorsqu’elles existent — ne sont pas toujours très précises ni forcément toujours fiables. Je précise d’emblée que je n’ai pas réussi à identifier tous les lieux photographiés, ce qui n’empêche pas ce billet d’être un peu long…
Les reproductions numériques ci-dessous proviennent de mes recherches sur Internet. Je me suis efforcé d’en fournir les références partout où je le pouvais. Elles ne sont pas toutes de bonne qualité ni toujours certaines (photos recadrées, notices d’accompagnement approximatives), mais ainsi en est-il.
Je ne dispose pas de reproduction numérique pour chacun des instantanés connus de Cañellas ; à défaut, je renvoie donc le lecteur aux deux sources citées en note ci-dessus. Les abréviations « E » et « F » désignent, respectivement, le catalogue du musée de l’Empordà et la brochure de Fourquier ; elles sont suivies du numéro de page. L’abréviation « BD » désigne la base de données Photographie des Artistes que j’alimente avec les photographies de Josep Maria Cañellas identifiées au fur et à mesure de mes recherches, dont celles décrites ci-dessous.
☛ www.PhotographieDesArtistes.com
(Photo d’en-tête : J. M. Cañellas – Cliché № 604 [détail].)
Résumé (TL; DR)
JMC | Réf. | Localisation |
---|---|---|
202 | F21 | rue Tardieu |
203 | F22 | rue Ronsard |
206 | E68, F23 | carrefour boulevard de Rochechouart (№ 38) / rue de Clignancourt |
211 | E69, F24 | jardin des Tuileries, côté place de la Concorde |
215 | E70, F25 | boulevard Barbès |
216 | F26 | boulevard de Rochechouart, place du Delta |
225 | E71, F27 | place Sainte-Euphrasie [place Jules-Joffrin] |
231 | F30 | rue de Clichy |
250 | E73, F32 | place de Clichy |
268 | E74, F33 | carrefour rue de Maubeuge / rue de Rochechouart |
269 | F34 | rue Beaurepaire |
270 | F35 | carrefour boulevard Magenta / rue Albouy [Lucien-Sampaix] |
274 | E75, F36 | église Saint-Vincent-de-Paul, place Franz Liszt |
276 | E76, F37 | église Saint-Vincent-de-Paul, rue Bossuet |
281 | E77, F39 | place de la République |
290 | E78, F40 | église Notre-Dame de Lorette (?) |
293 | E79, F41 | jardins des Champs-Élysées, côté avenue Gabriel |
302 | F43 | place de l’Étoile |
335 | E80, F44 | (lieu non identifié) |
340 | E81, F45 | (lieu non identifié) |
563 | F49 | (lieu non identifié) |
589 | E83, F50 | place de l’Opéra |
590 | E27, F51 | place de l’Opéra |
595 | F52 | (lieu non identifié) |
596 | E84, F53 | (lieu non identifié) |
602 | E85, F54 | carrefour rue de Maubeuge / rue Lamartine |
604 | – | rue Ronsard |
644 | F56 | place de l’Opéra |
650 | – | place de l’Opéra |
663 | F57 | Palais de l’Industrie, avenue des Champs-Élysées |
664 | – | (lieu non identifié, Longchamp ?) |
669 | E86, F58 | Palais de Justice |
820 | E87, F59 | place de la Madeleine |
– | F38 | place de la Madeleine |
875 | F60 | place de la République |
876 | F61 | Palais de l’Industrie |
885 | F62 | boulevard de Clichy |
Cliché JMC 203
F22
BD JMC 203
Si le cliché № 202 (F21) montre bien la rue Tardieu, je crois que celui-ci, pris dans la foulée, montre plutôt la rue Ronsard, vue depuis la rue Tardieu, à l’angle avec le marché Saint-Pierre. On aperçoit en effet un marchand à la sauvette sur la droite de la photo, qui doit être placé sur le trottoir devant la halle.
Note – Il existe une autre vue de la rue Ronsard par Cañellas (cliché № 604, voir ci-dessous et la photo d’en-tête de ce billet). Pour la rue Ronsard, je renvoie également à l’analyse de deux autres photographies datant de la même époque prises par deux autres photographes.
Cliché JMC 206
E68 • F23
BD JMC 206
Il s’agit bien de la brasserie Aux 2 Marronniers, située à l’angle du boulevard de Rochechouart (№ 38) et de la rue de Clignancourt. Cette brasserie a subsisté jusque dans les années 1980, me semble-t-il, avant d’être reprise par un marchand de tissus bon marché qui en avait conservé l’enseigne.
De nombreuses cartes postales (toutes postérieures à 1900) illustrent ce carrefour où l’on reconnaît la devanture de la brasserie. En voici deux.
Dans une publication de 1901 illustrée de plusieurs photographies de Cañellas, on trouve cette autre vue anonyme de la place du Delta, prise à peu près de la même position, avec à l’arrière-plan la même devanture des Deux Marronniers, et dont je me dis qu’elle pourrait bien être de Cañellas également.
Cliché JMC 211
E69 • F24
BD JMC 211
Ce plan rapproché de l’entrée du jardin des Tuileries côté place de la Concorde n’appelle pas de commentaire particulier.
Voici la même entrée, dix ou douze ans plus tard, prise avec un peu plus de recul, mais sans les vendeurs de fruits et de limonades ni les deux garçons qui font le charme de la photo de Cañellas.
Cliché JMC 215
E70 • F25
BD JMC 215
La photographie est prise depuis le carrefour Barbès-Rochechouart et montre le boulevard Barbès. On reconnaît la gloriette sur le toit des magasins Dufayel (c’était avant la refonte des façades et l’apparition des dômes aux coins du pâté d’immeubles). Le départ de la première rue sur la gauche est celui de la rue Boissieu ; de la seconde, celui de la rue de la Nation (actuelle rue de Sofia).
Voici une vue similaire, un peu plus tardive, prise avec un peu plus de recul, avec en outre le départ de la rue Bervic. On aperçoit sur la gauche la grande brasserie qui deviendra Dupont un peu plus tard.
Cliché JMC 216
F26
BD JMC 216
La photographie est prise depuis la place du Delta, sur le boulevard de Rochechouart. Elle date d’avant mai-juin 1888. J’ai eu l’occasion d’en faire une analyse détaillée dans un précédent billet.
Voici une vue contemporaine des lieux.
Cliché JMC 225
E71 • F27
BD JMC 225
(Sans reproduction numérique.)
Fourquier dit « Rue Mouffetard », mais c’est une erreur (le catalogue de l’Empordà se contente de dire « París »). Il a peut-être cru reconnaître un pan de l’église Saint-Médard. Il s’agit en fait de Notre-Dame de Clignancourt sur la place Sainte-Euphrasie, rebaptisée Jules-Joffrin en 1895.
Voici une vue contemporaine des lieux.
Cliché JMC 231
F30
BD JMC 231
La localisation du cliché ne pose pas de question particulière ; il s’agit bien du haut de la rue de Clichy vue depuis la place. Et il semblerait qu’on puisse dater la photo entre 1885 et 1888, si l’on se fie à la présence du panneau publicitaire « Photographie Moncey » sur l’immeuble de droite. Selon les différentes éditions du Bottin, c’est durant ces années qu’on trouve au № 85 de la rue de Clichy le photographe en question. Il disparaît à compter de l’édition de 1889.
Note – Le « chemiserie de famille » au rez-de-chaussée du même immeuble (maison Bès) a subsisté plus longtemps, mais était déjà attestée à cette adresse durant les années 1885-1888. Sur Moncey et ses réalisations photographiques, je n’ai rien trouvé. Mais il s’agit peut-être du nom du studio (et non pas du photographe), en référence à la statue élevée au milieu de la place Clichy.
Cliché JMC 250
E73 • F32
BD JMC 250
J’ai eu un peu de mal à localiser ce cliché, mais je ne suis pas mécontent d’être parvenu à reconnaître la place de Clichy, dans sa section comprise entre la rue Biot et l’avenue de Clichy.
C’est le bâtiment très caractéristique au fond à gauche qui m’a mis sur la voie. Au rez-de-chaussée, on y trouvait la Grande Boulangerie de la place Clichy, maison Tiphaine, qu’on aperçoit très nettement sur une autre photographie tirée d’une collection de la Library of Congress.
La boulangerie Tiphaine se situait à l’angle de l’avenue de Clichy, côté impair. Dans le Didot-Bottin, elle était répertorié au 11, place de Clichy et au 1, avenue de Clichy. Le beau bâtiment avec sa fresque appétissante a été démoli à la fin des années 1920 pour laisser la place au gros immeuble façon paquebot qu’on connaît aujourd’hui (permis de construire en date du 9 avril 1930).
Voici quelques autres vues de cette portion de la place Clichy, tirées de cartes postales.
Note – Toujours en consultant les registres des permis de construire, il est intéressant de relever que, au 1, avenue de Clichy, Tiphaine « y demeurant » obtint le 17 mai 1888 un permis de « modification de comble ». C’est ce qui me semble expliquer l’apparition sur les vues ci-dessous d’un étage supplémentaire au-dessus de celui arborant la fresque. Si cette interprétation est correcte, alors la photographie de Cañellas, comme celle ci-dessus conservée à la LoC — où cet étage nouveau n’existe pas — aurait été prise avant mai 1888.
À titre d'anecdote, cette portion de la place de Clichy a été représentée à au moins deux reprises par le peintre catalan Laureà Barrau i Buñol (1863-1957). L'un des tableaux représente justement une vendeuse de fleurs ambulante, debout à la terrasse du café faisant l'angle avec la rue de Clichy (cf. JMC 231).
Barrau était vraisemblablement une connaissance de Cañellas : ce dernier avait photographié un autre tableau de Barrau (La Messe matinale) présenté au Salon de 1893 et reproduit notamment dans la revue Le Voleur illustré.
Cliché JMC 268
E74 • F33
BD JMC 268
(Sans reproduction numérique.)
La petite brocante improvisée se tient au carrefour des rues de Maubeuge et de Rochechouart. Pour l’avoir beaucoup pratiqué, j’ai reconnu assez facilement la configuration du carrefour…
Voici une vue contemporaine des lieux.
Cliché JMC 269
F34
BD JMC 269
(Sans reproduction numérique.)
C’est encore grâce à l’étude des enseignes que je suis parvenu à localiser le petit commissionnaire qui joue avec son chien sur le magnifique cliché JMC 269 (repris par Fourquier en couverture de son livre).
Henri Péron, qui fait étalage de son nom entre les deux fenêtres du premier étage de l’immeuble, prit la succession du dénommé Dousselin à la tête d’une fabrique spécialisée dans les « cartonnages riches », c’est-à-dire la production d’emballages cartonnés haut de gamme (« hautes fantaisies artistiques pour confiseurs et chocolatiers », « coffrets de luxe », précise-t-il).
La maison Péron était sise 2, rue Beaurepaire, près la place de la République.
Voici une vue contemporaine des lieux.
Cliché JMC 270
F35
BD JMC 270
Quoique les clichés 268 et 269 ne soient pas pris l’un après l’autre dans des lieux proches, j’ai fait l’hypothèse que c’était le cas pour les clichés 269 et 270.
J’ai donc arpenté le boulevard Magenta en repartant de la rue Beaurepaire et il me semble avoir identifié avec un bon degré de confiance le carrefour de la rue Albouy (aujourd’hui rue Lucien-Sampaix). Si je ne me trompe pas, la photo serait prise depuis la rue des Marais (actuelle place Jacques Bonsergent).
Voici une vue contemporaine des lieux.
Clichés JMC 274 & JMC 276
Je ne suis pas mécontent non plus d’avoir localisé ces deux clichés pris au même endroit, en l’occurrence à l’église Saint-Vincent-de-Paul, place Franz Liszt, en retrait de la rue Lafayette.
(Au vue de la numérotation, on peut supposer l’existence d’un cliché JMC 275 également pris autour de cette église, mais on ne le connaît pas.)
La première photo est une vue des marches qui montent depuis la place vers le portail ; la seconde est prise à la sortie côté droit de l’église, à la grille qui longe la rue Bossuet.
Quand je suis allé sur place vérifier les lieux, des migrants avaient remplacé les clochards et les mendiants de Cañellas.
Voici une vue contemporaine des lieux.
Cliché JMC 281
E77 • F39
BD JMC 281
Le « jardin public » donné en légende par Fourquier au cliché 281 n’en est pas vraiment un ; il s’agit de la place de la République. Le grand bâtiment qu’on aperçoit à l’arrière-plan est celui des Magasins réunis, bordant le côté droit du début de la rue du Faubourg du Temple.
On devine également, à l’extrême gauche de la photo, un petit pan de mur jaune de la Caserne du Château d’Eau (actuelle caserne Vérines de la Garde républicaine).
Voici une carte postale des lieux, sensiblement postérieure (le métro est en service).
En supposant une configuration de la place inchangée à cet endroit depuis le passage de Cañellas (on reconnaît les deux rangées d’arbres et les deux rangées de lampadaires), la famille sur la photo serait installée sur l’un des bancs qu’on voit sur la droite, peut-être même le premier qu’on aperçoit et Cañellas prendrait sa photo à peu près comme suit.
Cliché JMC 290
E78 • F40
BD JMC 290
(Sans reproduction numérique.)
Je n’ai pas encore de certitude forte pour la localisation de ce cliché. Il est en tout cas certain qu’on n’a pas affaire au palais de la Bourse comme l’affirme le catalogue de l’Empordà (étonnamment, à vrai dire : s’attend-on à voir des femmes et des enfants sur les marches du palais Brongniart ?). Fourquier est plus prudent et se contente de noter « Sortie de messe (?) », ce qui paraît bien plus vraisemblable.
Compte tenu des lieux fréquentés par Cañellas — il est, d’après les photos que nous connaissons de lui, plutôt casanier et opère dans un nombre assez limité de secteurs de la ville —, je penche soit pour l’église Notre-Dame de Lorette, soit pour celle de Saint-Philippe-du-Roule, voire celle de Sainte-Marie-des-Batignolles, dont les porches sont très proches. La reproduction dont je dispose (celle du Fourquier) est malheureusement trop peu précise pour permettre d’être plus affirmatif. J’exclus Saint-Louis-d’Antin à cause du soleil et des ombres qui ne me semblent pas compatibles avec l’orientation du lieu ; j’exclus également Saint-Vincent-de-Paul et la Madeleine à cause des colonnes (lisses sur la photo, cannelées à St-Vincent et à la Madeleine).
Voici une vue contemporaine de l’église Notre-Dame de Lorette avec une approximation du cadrage qui aurait été celui de Cañellas — si le lieu est bien celui-là.
Cliché JMC 293
E79 • F41
BD JMC 293
J’ai d’abord pensé que cette « promenade au jardin » du cliché 293 avait lieu dans l’allée centrale du jardin des Tuileries. Dans cette hypothèse, si l’on se fie aux ombres des personnes au premier plan, la vue aurait été prise dos au Louvre en direction de la place de la Concorde (les personnes photographiées marchant, elles, vers le Louvre).
Les chaises qu’on voit sur la gauche sont caractéristiques des chaises de jardin public à Paris (au jardin du Luxembourg notamment) et j’avais penché ici pour les Tuileries au vu de la très longue perspective offerte par l’allée et en référence au cliché № 211 qui montrait l’entrée de ce jardin, côté place de la Concorde.
À la réflexion, je crois qu’on a plutôt affaire à une allée des jardins des Champs-Élysées, situés tout près de là et dans le même axe, côté droit en partant de la Concorde (les promeneurs se dirigent vers la Concorde). La perspective de l’allée me semble plus longue que celle des Tuileries et, si je ne me trompe pas, on distingue deux voitures roulant sur la chaussée derrière la rangée d’arbres sur la gauche. (Avec un peu d’imagination, on pourrait sûrement reconnaître le narrateur de Proust et Gilberte parmi les passants à l’arrière-plan.)
Fourquier répertorie à la suite de ce cliché un autre, non numéroté, justement titré « Marchand de jouets, jardin des Champs-Élysées » (p. 42).
La carte postale suivante combine un peu des caractéristiques de ces deux photographies. Elle est prise dans le sens opposé au cliché № 293.
Cliché JMC 302
F43
BD JMC 302
Cette vue de la place de l’Étoile est prise depuis le débouché de l’avenue Victor-Hugo (qui s’appelait déjà ainsi depuis 1881). On reconnaît en effet le bas du haut-relief d’Antoine Étex « La Résistance de 1814 ».
Cliché JMC 335
E80 • F44
BD JMC 335
« Trois cavaliers » ou « Promenade à cheval au bois de Boulogne ». Je n’ai pas su identifier les bâtiments à l’arrière-plan de ce qui semble être une grande place au débouché de deux avenues (?). Porte Dauphine ? La Muette ? Neuilly ? Boulogne ?
Cliché JMC 340
E81 • F45
BD JMC 340
Je n’ai pas su identifier cette rue non plus. Il se trouve que les deux reproductions que j’ai pu consulter (celle ci-dessus et celle du Fourquier) montrent un travail délibéré de raturage qui gomme notamment des devantures de magasins (ou peut-être des passants) qui auraient pu servir d’indices.
Cliché JMC 563
F49
BD JMC 563
(Sans reproduction numérique.)
« Spectacle forain ». Ici non plus je n’ai pas su identifier les lieux. À titre d’hypothèse, j’envisagerais le boulevard de Clichy ou le boulevard de Rochechouart, peut-être à proximité du cirque Fernando, mais je n’ai pas d’élément pour l’étayer.
Clichés JMC 589, 590, 644 & 650
Pour ces quatre clichés de la place de l’Opéra qui ne posent pas de problème de localisation, je renvoie à un précédent billet qui en rend compte de manière détaillée et suggère une révision de la datation (postérieure à mai 1889).
Le cliché № 650 ne figure ni dans le catalogue du musée de l’Empordà ni dans la brochure de Fourquier.
Cliché JMC 595
F52
BD JMC 595
J’avoue n’avoir aucun élément pour formuler une hypothèse de localisation de cette photographie, ni pour la suivante JMC 596.
Si on envisage une proximité avec JMC 602, on peut songer au square d’Anvers. Si on l’envisage plutôt du côté de JMC 589 et 590, on pourrait alors songer (au moins pour JMC 595) aux jardins des Champs-Élysées. Mais il peut évidemment s’agir d’un tout autre lieu.
Cliché JMC 596
E84 • F53
BD JMC 596
Comme la précédente, cette photographie ne m’a pas fourni d’indices me permettant d’envisager une hypothèse de localisation. Le très grand porche – qu’on distingue mal dans la reproduction ci-dessus – sera à garder en tête au cours des prochaines déambulations dans la ville.
Pour ma part, j’ai un certain penchant pour ce cliché № 596 : c’est le seul, me semble-t-il, dans la série des instantanés à Paris, où l’on a un aperçu de Cañellas, via l’empreinte de son ombre qu’on aperçoit au centre au premier plan… (J’espère que c’est bien lui et qu’il ne s’agit pas d’un lampadaire !)
Cliché JMC 602
E85 • F54
BD JMC 602
Ce cliché est assez similaire au cliché № 268 et il se trouve qu’il est pris non loin de là, au carrefour des rues de Maubeuge et Lamartine.
Voici une vue contemporaine des lieux.
Cliché JMC 604
Ne figure ni dans E ni dans F.
BD JMC 604
Cette très-belle image montre le début de la rue Ronsard, avec le marché Saint-Pierre à droite et ce qui deviendra le square Saint-Pierre à gauche. Je la rapproche d’une photo antérieure de Cañellas que je pense être prise à peu près au même endroit (cliché № 203, voir ci-dessus).
On ignore ce que regardent les deux femmes. Peut-être se sont-elles fait héler par un camelot sur le trottoir du type de celui qu’on voit justement sur le cliché № 203 ?
Cliché JMC 663
F57
BD JMC 663
(Sans reproduction numérique.)
Fourquier fait une tentative en suggérant « À proximité de l’Hôtel Drouot (?) ». Mais suffit-il de transporter un tableau sous le bras pour être à proximité de la salle de ventes ? Et puis, est-ce bien un tableau ?
J’ai passé un peu de temps sur cette photographie. Le bâtiment à l’arrière-plan est manifestement important, voire monumental. Je n’ai pas trouvé de solution satisfaisante dans les parages de l’hôtel Drouot (lequel n’avait pas du tout l’aspect du bâtiment en question), mais je crois en avoir trouvé une ailleurs, qu’on aura du mal à observer aujourd’hui car il s’agit d’un bâtiment démoli en 1896, mais dont il reste des images d’époque. Je crois en effet avoir identifié ici le Palais de l’Industrie, construit aux Champs-Élysées pour l’Exposition de 1855 et qui reservira pour les expositions de 1878 et 1889. Ce palais occupait l’espace aujourd’hui réalloué aux Grand et Petit Palais, construits, eux, pour l’Exposition de 1900.
Plus précisement, je pense qu’on a affaire à l’un des petits côtés de ce gigantesque édifice (je ne saurais dire lequel ; ils sont parfaitement symétriques). Pour en arriver à cette conclusion, je me suis appuyé notamment sur un travail époustouflant de reconstruction en 3D de ce bâtiment qu’on peut voir sur cette video Youtube et du travail d’élaboration duquel j’extrais l’image suivante.
Cliché JMC 664
Ne figure ni dans E ni dans F.
BD JMC 664
Impossible de dire où cette étonnante photographie a été prise. Très-vraisemblablement à l’occasion d’un déplacement aux courses, soit à Longchamp soit à Auteuil. S’agirait-il de l’allée des Acacias ? Le poteau indicateur au premier plan et les barrières blanches à l’arrière-plan semblent plutôt signaler les abords immédiats du champ de courses.
Elle est à rapprocher du cliché № 517 (« Aux courses à Longchamp » selon Fourquier), quoique très-certainement prise lors d’une autre sortie.
Cliché JMC 669
E86 • F58
BD JMC 669
Le catalogue du musée de l’Empordà titre cette photographie « [La Borsa. París] ». C’est une erreur rectifiée par Fourquier. Il s’agit en effet du grand escalier du Palais de Justice dans l’île de la Cité.
Cliché JMC 820
E87 • F59
BD JMC 820
Fourquier parle de « Photographe à la manifestation ». Je pense qu’on peut être un peu plus précis.
En observant les bâtiments sur la gauche, j’ai reconnu ceux de la place de la Madeleine. Cañellas est positionné sur le terre-plein central, devant les marches de l’église et il prend sa photo en regardant vers le restaurant Lucas (qui n’a pas encore été repris par M. Carton). Voici une vue contemporaine des lieux.
Qui dit Madeleine dit enterrement de personnalité. Je crois qu’en fait de manifestation, on a bien affaire ici à des funérailles, sans doute même officielles voire nationales, étant donné le service d’ordre mis en place et les journalistes. Car le photographe évoqué par Fourquier fait partie d’un groupe de journalistes dont deux d’entre eux sont en train de prendre des notes ou de faire des croquis.
C’est ce qui m’amène à vouloir rapprocher ce cliché d’un autre, non numéroté, répertorié par Fourquier à la page 38 de sa brochure (je n’en ai pas de reproduction numérique). Il titre ce second cliché « Autour de la Bourse », mais c’est là encore clairement une erreur : il n’est que de regarder les colonnes, ici cannelées alors qu’elles sont lisses à la Bourse.
Pour moi, cette seconde photographie est également prise à la Madeleine et – j’en suis presque certain – prise à la même occasion que le cliché № 820 (voir par exemple les marques de givre au sol). Et je crois bien reconnaître dans la personne au centre au premier plan de cette seconde photographie le photographe de la première (même s’il ne semble plus en possession de sa caméra). Peut-être était-ce une connaissance de Cañellas ?
En supposant mon hypothèse de funérailles officielles correcte, j’ai aussi cherché à avancer une date, sans aboutir à des certitudes. Considérant les tenues des personnes et le sol gelé, il faut sans doute chercher une date en hiver. Parmi plusieurs options plausibles, une première serait celle des funérailles d’Ernest Meissonier qui eurent lieu le 3 février 1891.
Une autre option envisageable serait celle des funérailles de Pierre II (Dom Pedro II), ex-empereur du Brésil, mort à Paris le 5 décembre 1891 et qui eut droit, lui aussi, à des obsèques nationales à la Madeleine le 9 décembre. Elles furent, si j’en crois la presse de l’époque, plus fastueuses que celles de Meissonier.
En supposant avoir affaire aux funérailles de Dom Pedro II, on peut imaginer retrouver nos journalistes parmi les personnes figurant sur la photographie suivante (anonyme) qui illustre la sortie du cercueil de l’empereur de l’église et sa descente des marches. Le groupe de journalistes photographié par Cañellas était placé juste devant le reverbère en bas à droite de cette photographie (mais peut-être auront-ils changé de place entre temps).
En se référant à la numération des instantanés de Cañellas, ces dates de 1891 ne me paraissent pas invraisemblables : l’un des deux clichés dont nous parlons ici porte le numéro 820. Or les clichés № 644 et 650 datent déjà, sauf erreur de ma part, de mai ou juin 18892. Il y aurait donc un ensemble d’environ 170 photographies dans cette série d’instantanés prises entre juin 1889 et février ou décembre 1891, soit une moyenne de 6 à 9 photos par mois durant l’intervalle (je suppose que la série en question est réservée à ces instantanés, ce qui reste à prouver). Je n’ai pas vraiment idée de la production photographique de Cañellas dans les rues de Paris, mais le chiffre ne me paraît pas aberrant : ces instantanés n’étaient pas son occupation principale et il avaihttps://commons.wikimedia.org/wiki/File:Funeral_Pedro_II_1891.jpg photographiques suivaient peut-être un plan de numérotation séparé.
Clichés JMC 875 & 876
(Sans reproduction numérique pour JMC 875.)
Je crois que l’enchaînement des numéros de ces deux photographies est significatif, même si elles couvrent des événements différents à des dates différentes.
Fourquier parle pour la première de « Manifestation » et la localise justement place de la République
Il parle pour la seconde de « Funérailles » mais sans pouvoir préciser de qui il s’agirait et sans localiser la prise de vue. Je pense quant à moi y reconnaître une nouvelle fois le Palais de l’Industrie, vu sur son petit côté, depuis la place de la Concorde, comme on peut le deviner à la longue perspective de l’allée qui y mène.
Quel pourrait donc être le lien entre ces deux photographies ?
Elles présentent toutes deux un certain nombre de traits communs. Sur les deux, le temps semble agréable mais les arbres sont déjà ou encore dégarnis ; nous sommes donc en automne ou à la fin de l’hiver. On peut penser que les photos sont prises à un intervalle rapproché, peut-être d’un jour sur l’autre, mais, à mon sens, il est acquis que les deux clichés n’ont pas été pris le même jour : les ombres sur la place de la République (№ 875) indiquent un horaire dans l’après-midi alors que celles au Palais de l’Industrie (№ 876) indiquent un horaire de fin de matinée (s’il s’agit bien de ce bâtiment, évidemment).
Sur la première photo, la foule semble plutôt joyeuse et détendue ; on aperçoit de nombreux enfants ; les arbres sont pris d’assaut par les curieux. Les visages sont plutôt tournés vers l’entrée de la place, au débouché de la rue du Temple ; certainement, ils observent ou ils attendent un défilé ou un cortège qui arriverait ou repartirait par cette voie ; rien ne laisse penser qu’on a affaire ici à un cortège d’enterrement.
Sur la seconde, la foule est celle de badauds, de curieux, venus assister à un cortège, peut-être bien d’enterrement cette fois ; on ne voit pas d’enfants (à l’exception peut-être de celui tenu dans les bras du monsieur à melon clair, de dos, au deuxième plan). Toutefois, la voiture qui depuis la droite s’avance vers le Palais de l’Industrie n’est pas un corbillard : elle accueille plusieurs personnes, peut-être des officiels ; si je ne me trompe pas, elle est précédée d’un groupe de soldats (casqués ?) et semble suivre un autre char qu’on distingue aux abords du Palais à l’arrière-plan et qui le contourne par la gauche pour rejoindre le Cours la Reine. Deux rangées de cuirassiers ou de gardes républicains contiennent la foule pour l’empêcher d’avancer vers le Palais. Si on suit Fourquier, on pourrait bien ici avoir affaire aux funérailles d’un personnage officiel, dont, par exemple, on aurait célébré la messe d’enterrement à la Madeleine et que, mettons, on emmenerait reposer de son dernier sommeil aux Invalides…
Mais quel lien entre les deux photographies ?
J’ai repris la question sous un autre angle en me demandant ce qui avait pu amener Cañellas à descendre deux jours de suite dans la rue avec sa caméra pour photographier ces deux scènes.
J’ai cherché à identifier les funérailles officielles du cliché № 876 en les rapprochant d’un autre événement concomitant susceptible de drainer les foules dans la rue et notamment à République. Or, en fouillant dans la presse des années 1890, j’ai trouvé, à la fin du mois d’octobre 1893, une telle concomitance de deux événements au retentissement considérable à Paris. Ils feront chacun la une d’un numéro du supplément illustré du Petit Journal.
Le premier événement, c’est, pendant la seconde quinzaine d’octobre, la visite (triomphale) de la Marine russe en France — en prélude à l’alliance franco-russe qui sera scellée l’année suivante —, visite qui donne lieu à des festivités inouïes à Paris pendant plusieurs jours d’affilée.
Le second événement, c’est, pendant cette même quinzaine, le décès de Patrice de Mac Mahon, le vaincu de Sedan qui se refit en vainquant la Commune, à qui la République fit célébrer le 22 octobre 1893 une messe à la Madeleine pour l’inhumer ensuite en très grandes pompes aux Invalides3.
Cette collision d’événements pourrait ainsi servir de contexte aux deux photographies de Cañellas. Dans le scénario élaboré ici, on aurait ainsi, par exemple, une première photographie prise le vendredi 20 octobre à la République à l’occasion de l’un des nombreux déplacements des marins russes dans la capitale et la seconde prise le dimanche 22 octobre en fin de matinée durant le déroulement du cortège d’enterrement de Mac Mahon.
Le vendredi 20 octobre en effet, le programme des fêtes avait organisé tout un circuit dans Paris pour les marins russes ; ce circuit passait entre autres par le Conservatoire des Arts & Métiers pour se diriger ensuite vers le parc des buttes Chaumont, autrement dit, en passant par la place de la République via les rues de Turbigo et du Temple4. Et il faisait très beau ce jour-là, apprend-on.
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Bien entendu, il ne s’agit dans ce qui précède que d’une reconstruction intellectuelle. Elle peut être contestée, mais jusqu’ici elle me semble tenir la route (dans mes recherches, je n’ai pas trouvé d’autres coïncidences d’événements qui pussent expliquer aussi bien l’enchaînement de ces deux photographies).
Mais l’un des points d’intérêt de cette hypothèse, si elle était validée, c’est aussi de reconsidérer une fois encore les dates d’exercice de Cañellas dans les rues de Paris, peut-être plus étendues que ce qu’envisageait Fourquier. Si on retient octobre 1893 pour les deux photographies en cause ici, on n’est plus très loin du 1er juin 1896, date à laquelle Cañellas dépose son brevet relatif à un « nouveau système de commande pour la production des photographies animées »5. On peut se demander si la fréquentation des manifestations comme celles d’octobre 1893 n’a pas contribué à l’élaboration de ses idées sur la capture d’images animées…
Cliché JMC 885
F62
BD JMC 885
(Sans reproduction numérique.)
On peut confirmer sans crainte le titre de Fourquier et localiser cette prise de vue sur le boulevard de Clichy, en direction de la place Blanche en venant de la place de Clichy.
Plus précisément, la photographie est prise à la hauteur du № 73 : le premier immeuble qu’on aperçoit sur la droite est en effet le № 71. Les immeubles aux numéros 69 et 67 (67 bis) ont été démolis et reconstruits depuis. Le peintre Jules-Eugène Lenepveu avait son atelier au № 67 bis.
Voici une photo tirée des archives de la ville de Paris avec ces mêmes immeubles (de droite à gauche : № 71, № 69 reconstruit [1912], № 67 et 67 bis).
Fin de la revue.
Je résume dans la carte ci-dessous les lieux identifiés pour les photographies de Cañellas qui précèdent. Je distingue trois ensembles principaux :
• les lieux du premier cercle autour de ses studios montmartrois, où l’on retrouve les clichés pris de Notre-Dame de Clignancourt à Notre-Dame de Lorette et de la place de Clichy à Barbès-Rochechouart ;
• le centre avec les photographies réalisées à l’Opéra, à la Madeleine et aux Champs-Élysées ;
• le bois de Boulogne et le champ de courses de Longchamp, qui semblent avoir donné lieu à un nombre non négligeable de clichés (peut-être était-il lui-même amateur de courses ? ou de sorties en barque ?).
Les autres lieux photographiés me paraissent plus difficilement former des groupes homogènes, sauf peut-être celui des quatre photos réalisées à la place de la République et autour.
Une idée qui me traversait la tête était que les lieux choisis par Cañellas pouvaient également l’avoir été en fonction des moyens de locomotion qu’il utilisait. Et je pense ici en particulier aux tramways des lignes D et I. C'est peut-être quelque chose à creuser…
Mises à jour
24/08/2020 | Rajout d’une reproduction des clichés JMC 276, JMC 595, JMC 602, JMC 876. |
18/05/2021 | Promotion de la base de données www.PhotographieDesArtistes.com |
23/05/2021 | Rajout d’une reproduction du cliché JMC 281. |
03/10/2021 | Modifications mineures de présentation. |
10/10/2021 | Correction des informations de localisation relatives au cliché JMC 250. |
10/04/2022 | Rajout d’une reproduction des clichés JMC 270, JMC 335. |
10/04/2022 | Modification des références du cliché JMC 589. |
23/12/2023 | Rajout d’une reproduction du cliché JMC 274. |
17/012024 | Rajout d’une reproduction du cliché JMC 250. |
23/02/2024 | Modifications mineures de présentation. Rajout d’une reproduction des clichés JMC 206, JMC 215, JMC 293 et JMC 820. |
09/11/2024 | Rajout d’un complément d’information sur les clichés JMC 206 et JMC 250. |
Notes & références
Anna Capella, Jaume Santaló, Josep Maria Cañellas, Reus 1856-París 1902 : photographie des artistes, Figueres : Museu Empordà ; [Sant Lluís, Menorca] : Triangle Postals, 2005.
Alain Fourquier (Josep Maria Cañellas (1856 – 1902), Premier photographe de l’instantané à Paris, Paris, Au bibliophile parisien, 2008).
RetourJe renvoie une nouvelle fois à la discussion donnée dans le billet Observations relatives aux clichés de J. M. Cañellas pris place de l’Opéra à Paris. La présence sur ces photographies du mât promotionnel pour l’Exposition universelle me paraît un critère décisif pour les dater du printemps 1889.
RetourLes sources d’information sur ces deux événements sont pléthoriques. Pour la collision des deux, je retiens le très-savoureux et très-peu diplomatique compte rendu qu’en donne Auguste François, membre du cabinet du Ministre des Affaires Etrangères de l’époque : « Mac Mahon vient à mourir au beau milieu des fêtes. Fâcheux contretemps ! »
Cf. Auguste François, Les fêtes de l’alliance franco-russe de 1893. In: Revue Russe n°7, 1994. pp. 37-51. DOI : https://doi.org/10.3406/russe.1994.1835.
Sur les funérailles de Mac Mahon, Le Gaulois du 23 octobre par exemple fournit un compte rendu très détaillé où l’on apprend que le cortège a bien obliqué depuis la Concorde vers les Champs-Élysées pour passer par le pont des Invalides (source : Gallica). Apparemment, le cortège officiel passe donc par les Champs-Élysées. Cela signifierait qu’il tourne alors après le Palais de l’Industrie dans l’avenue d’Antin pour ensuite traverser le pont des Invalides. Il n’est pas impossible que le cortège, ou une partie du cortège (celle photographiée par Cañellas dans mon scénario), ait emprunté depuis la Concorde l’allée menant au Palais de l’Industrie pour raccourcir le parcours jusqu’au pont des Invalides.
RetourVoir par exemple le compte rendu qu’en fait Le Petit Parisien du 21 octobre 1893 (source : Gallica).
RetourBrevet d’invention de 15 ans № 256834, en date du 1er juin 1896, relatif à un « nouveau système de commande pour la production des photographies animées ». On se souviendra que ces années 1890 vibrionnent autour du concept d’images animées. Les frères Lumière déposent leur propre brevet en février 1895, sans qu’à ce moment-là on sache encore qu’ils signaient là l’acte de naissance du cinéma.
Retour❦
Mots-clés
Josep Maria Cañellas, photographie, instantané, 1880-1900, Paris, rue Ronsard, boulevard de Rochechouart, rue de Clignancourt, jardin des Tuileries, boulevard Barbès, place du Delta, place Sainte-Euphrasie, rue de Clichy, place de Clichy, rues de Maubeuge, rue de Rochechouart, rue Beaurepaire, boulevard Magenta, rue Albouy, église Saint-Vincent-de-Paul, place de la République, église Notre-Dame de Lorette, jardins des Champs-Élysées, place de l’Étoile, place de l’Opéra, rue Lamartine, Palais de l’Industrie, Palais de Justice, place de la Madeleine, boulevard de Clichy.
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